Par le Père Antoine Vairon, curé
Connaissez-vous ces jardins minéraux en Orient, et particulièrement au Japon, dans lesquels, sur une aire habituellement rectangulaire de quelques dizaines de mètres carrés, de grands rochers sont disposés sur un lit de petits cailloux blancs délicatement ratissés ? Ces rochers peuvent avoir des formes fort variées, et le promeneur déambule autour du parterre, l’œil attiré par ces perspectives, ces jeux de lumière, mouvements délicats qui donnent vie à un modèle figé. Mais l’originalité ne réside pas là. Elle apparaît à l’observateur vraiment attentif qui réalise que sur les 15 rochers qui composent traditionnellement ce jardin méditatif, il ne peut jamais en voir que 14. A quelque endroit qu’il se place, il peut toujours en apercevoir ce nombre, mais jamais l’intégralité des rochers. Pour saisir la totalité de la réalité pourtant présente devant nous, il faudrait regarder le jardin de dessus, perspective divine.
C’est ce même regard divin qu’il faudrait avoir si l’on voulait saisir l’ensemble des efforts, du dévouement, de l’implication qui a rendu possible la vie des nos paroisses, de nos mouvements d’Eglise et de nos écoles catholiques sur Rueil. La somme des engagements, grands ou petits, visibles ou plus discrets est impressionnante. Nos paroisses sont bien vivantes : la prière y est fervente, l’entraide est vécue de multiples manières, l’attention aux plus fragiles y est bien présente, sans doute toujours trop limitée par rapport aux besoins, mais expression concrète de la charité du Christ qui déborde du cœur de ses fidèles.
Alors qu’approche la coupure de l’été, il est bon de prendre le temps de nous réjouir de tout ce qui a été vécu et partagé dans notre communauté catholique rueilloise, dans la diversité des états de vie et des engagements. Que chacun de ceux et celles qui ont été actifs soient profondément remerciés !
Et comme il est bon aussi de savoir reconnaître tout ce que nous avons reçu des autres, pour avoir un cadre de vie toujours accueillant, que ce soit nos églises ou nos locaux, des propositions de prières fréquentes et variées pour soutenir l’élan de notre Foi, des activités si diverses, en petites équipes ou ouvertes à tous.
Voilà la vie en Christ. Sève vivifiante dont nous sommes à la fois les porteurs et les bénéficiaires.
Ce WE, entre la fête de fin d’année à Ste-Thérèse et les feux de la Saint Jean à ND-de-la-Compassion ce samedi, et, dimanche, la fête à St-Joseph, qui permettra de remercier chaleureusement le père Guillaume Leclerc du dynamisme de son ministère au milieu de nous durant trois années, les occasions de se réjouir ne manquent pas.
A Saint-Pierre-Saint-Paul, c’est samedi prochain que la fête patronale marquera la fin d’année.
Dans la vie en Eglise, nul n’est consommateur. Tous sont appelés par le Christ lui-même à offrir leurs qualités personnelles à la construction du Corps entier de l’Eglise, dans le souffle de l’Esprit.
Et déjà nous pouvons annoncer qu’après les changements de rythme de l’été, le mois de septembre sera profondément placé sous le signe de la participation à la mission en Eglise. Deux événements marqueront cela : la venue des reliques de Ste Thérèse de Lisieux, patronne universelle des missions, dans notre paroisse qui porte son nom (du 19 au 22 septembre), puis la tenue ici du « Congrès Mission » les 28-29 septembre. Une initiative qui se décline à travers toute la France, dont une trentaine de lieux de notre diocèse.
Nous sommes les apôtres, les bâtisseurs, les évangélisateurs de ce temps, selon l’envoi du Seigneur Jésus lui-même. Et ce dynamisme vital est un point de stabilité dans notre monde qui est en quête, mais aussi souvent en doute de lui-même.