« Etre diacre : la joie de servir le Christ »
André Haurine, Diacre
Savez-vous qu’il y a cinq diacres permanents à Rueil ? Savez-vous qu’il y a soixante diacres dans notre diocèse ? Savez-vous que cinq hommes vont être ordonnés diacre le dimanche 4 octobre pour notre diocèse ? Le diaconat est bien vivant dans le diocèse de Nanterre. Rendons grâce à Dieu ! Mais des ouvriers peuvent encore être appelés !
L’ensemble des diacres et leurs épouses se retrouveront pour un temps de rencontre fraternelle, pour un temps de prière et un temps de travail. L’interpellation d’hommes mariés et d’hommes célibataires et la lettre pastorale de notre évêque sont des sujets que nous allons aborder ce samedi après-midi à Rueil. Nous serons présents à la messe à Saint-Pierre – Saint-Paul présidée par notre évêque, puis, suivra un repas convivial en respectant bien évidemment toutes les conditions sanitaires imposées !
Nous avons besoin de nous retrouver pour ces temps de communion autour de notre évêque. Nous avons besoin de faire corps, de nous soutenir, de nous encourager, de nous supporter, comme dit saint Paul. La joie de servir le Christ ne peut se vivre seul. La grâce du sacrement de l’Ordre se déploie dans l’Eglise, pour le monde, mais en communion les uns avec les autres, autour de notre évêque.
Oui mais : qu’est-ce qu’un diacre : un diacre permanent est un homme qui par le sacrement de l’Ordination est configuré au Christ serviteur. Il est le signe qui rappelle à l’Eglise qu’elle doit être servante à la suite du Christ, et avoir une attention particulière envers les plus pauvres (pauvretés physique, matérielle, spirituelle, morale, psychique, sociale…).
Le Christ est venu pour servir et non pour être servi. A l’autel, étant aveugle, je porte avec moi toutes les personnes handicapées qui ne sont pas présentes dans nos assemblées. Je signifie que chacun a sa place dans l’Eglise. Personnellement, j’éprouve une grande joie à servir le Christ comme aumônier national pour les communautés Foi et Lumière. Les personnes handicapées mentales me rappellent quotidiennement que croire c’est tout d’abord Vivre un cœur à cœur avec le Seigneur. C’est ce cœur à cœur que chacun de nous est appelé à vivre.
Le diacre n’est pas le meilleur des chrétiens, ni le plus disponible, ni celui qui fait le plus de chose. Il accepte simplement de répondre « oui » à un appel, avec ses richesses et ses faiblesses, dans la confiance et l’humilité. Le Christ le rendra capable de vivre ce ministère. Pour tout vous dire, en 1992 en allant au repas de fin d’année de l’équipe paroissiale, en chemin, Marie-Catherine mon épouse m’a dit : « si un jour on te parle du diaconat, il faudra qu’on change notre quotidien »… On venait de se disputer ! C’est ce soir-là que le curé de la paroisse et l’équipe paroissiale m’ont demandé de réfléchir au diaconat… Le Seigneur ne manque pas d’humour ! Oui, vraiment je crois que le Seigneur m’a appelé comme je suis, avec mes forces ; ma joie et de vivre et on espérance en la vie mais également avec mes limites liées à ma cécité, mon tempérament, mon caractère… Je crois qu’Il m’accompagne tous les jours dans mes moments de joie comme dans les moments plus difficiles. Le diacre s’engage à prier avec toute l’Eglise les Laudes et les Vêpres. Il enracine sa vie dans la prière et la parole de Dieu qu’il est appelé à proclamer. C’est un grand Bonheur !
Je trouve ma joie aussi par le oui de Marie-Catherine prononcé le jour de mon ordination le 25 mai 1997. Ce oui n’est pas un simple oui pour que je sois ordonné mais c’est un oui de communion que je vis dans mes différents engagements.
Je rends grâce à Dieu pour la joie qu’il me donne dans ce ministère, pour le soutien quotidien de Marie-Catherine. N’ayez pas peur de répondre aux appels du Seigneur, quels qu’ils soient ! Le Seigneur nous propose toujours un chemin de bonheur.