Gaudete
par le P. Antoine Vairon
Nul anachronisme ni naïveté dans cette interpellation de la liturgie de ce jour : Gaudete, « réjouissez-vous », mais bien l’irruption de la Parole de Dieu en nos vies, à travers les mots de l’apôtre Saint Paul : « Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » (Ph 4, 4-7)
Cette allégresse intime et cette paix de Dieu ont déjà pour nous un avant-goût de Noël. Que l’époque soit troublée et compliquée, cela n’a rien de très nouveau dans notre humanité. Les formes d’expression peuvent varier, c’est toujours la même agitation qui se perpétue à travers les âges.
La véritable nouveauté, ô combien déconcertante, réside en l’irruption toujours neuve de cette paix de Dieu dans un cœur qui s’ouvre à cette Présence qui ne peut être saisie, seulement accueillie. « Celui qui vient… », voilà précisément le titre que nous Lui donnons particulièrement en ce temps de l’Avent.
Nous le savons bien, à mesure que s’approchent les festivités, liturgiques et profanes, qui marquent la fête de Noël, nous avons à cultiver comme un calme intérieur, une manière d’être entièrement à ce que nous avons à faire sans nous y laisser absorber, à nous affairer sans perdre un instant l’attention intérieure à Jésus. Telle Marie qui cultivait ce dialogue intérieur avec Celui qu’elle portait en son sein. Au soir de Noël, il sera temps de la mise au monde, de la célébration et de l’annonce qu’Il est effectivement parmi nous…
Puissent ces derniers jours de préparation, puisse le temps de prière et de Confession que nous pourrons vivre les 19 et 21 décembre, faire de nous des chrétiens non pas agités et dispersés, mais bien au contraire recueillis…dans une sérénité qui n’est pas indifférence au monde ni aux êtres, mais au contraire présence d’un Amour sans mesure… l’Eternel entré dans notre temps.
Noël en tenue de service
Comme annoncé dans le Dialogue de dimanche dernier, pour assurer la prise en charge et l’accueil des treize célébrations que nous avons la nuit et le jour de Noël sur nos quatre paroisses, ce sont entre 200 et 300 paroissiens qui doivent s’investir !
A vous qui irez célébrer à l’extérieur… n’hésitez pas aussi à réjouir les paroisses où vous serez en proposant votre aide ! A Rueil contactez les équipes liturgiques si vous les connaissez, ou par l’intermédiaire des secrétariats, en précisant bien vos coordonnées téléphoniques et les célébrations où vous pouvez être disponibles. Accueillir nos hôtes de passage, c’est accueillir le Christ lui-même