Par le Père David Antao Martins
Le deuxième dimanche de Pâques est aussi la fête de la divine Miséricorde. C’est le Pape Jean-Paul II qui a institué cette fête en l’an 2000, lors de la canonisation de sainte Faustine Kowalska (1905-1938), à qui Jésus a beaucoup parlé de son infinie miséricorde.
La miséricorde de Dieu, on la voit bien à travers les pages de la Bible, et particulièrement de l’Evangile, et nous en bénéficions spécialement chaque fois que nous recevons un sacrement de l’Eglise. Car à la base de tout sacrement, il y a bien sûr le sacrifice du Christ qui est mort pour nos péchés et qui est ressuscité à cause de son amour miséricordieux pour nous, pour nous relever et pour nous entraîner à sa suite, dans la vie de grâce, avec lui et avec son Père, dans l’Esprit Saint. En réalité, après le péché originel, tout bien reçu (sacramentel ou non) provient de la miséricorde de Dieu, offerte pour nous – et pour tous les âges – par la mort et la résurrection du Christ ; sans elle, nous serions perdus et sans plus rien pouvoir espérer…
Ce dimanche est donc une invitation à croire et à méditer en l’immense miséricorde de Dieu qui a évidemment été manifestée au plus point par la mort et la résurrection du Christ, à nous en réjouir et à mettre toute notre confiance en Dieu qui est miséricorde infinie, et donc paix pour nos cœurs.
A sainte Faustine (et à nous tous à travers elle), Jésus dira beaucoup de choses, donc voici certaines pour nourrir notre méditation :
- « Encourage les âmes avec lesquelles tu es en contact à la confiance en mon infinie miséricorde. Oh ! comme j’aime les âmes qui ont une entière confiance en moi » (Petit Journal, n. 294).
- « L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde. Oh ! combien l’incrédulité de l’âme me blesse. Une telle professe que je suis saint et juste mais ne croit pas que je suis miséricorde, elle se défie de ma bonté. Les démons aussi exaltent ma justice, mais ils ne croient pas en ma bonté.
Mon cœur se réjouit de ce titre de miséricorde. Proclame que la miséricorde est le plus grand attribut de Dieu. Toutes les œuvres de mes mains sont couronnées de miséricorde » (PJ, n. 300).
- « Que les plus grands pécheurs mettent leur espoir en ma miséricorde. Ils ont droit avant tous les autres à la confiance en l’abîme de ma miséricorde. Ma fille, écris sur ma miséricorde pour les âmes tourmentées. Les âmes qui s’adressent à ma miséricorde me réjouissent. A de telles âmes, j’accorde des grâces bien au-dessus de leurs désirs. Je ne peux punir même le plus grand pécheur s’il invoque ma pitié, mais je l’excuse en mon insondable et inconcevable miséricorde. Ecris : avant de venir comme Juge équitable, j’ouvre d’abord toutes grandes les portes de ma miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma miséricorde doit passer par la porte de ma justice » (PJ, n. 1146).
- « Mon cœur déborde de pitié et de miséricorde pour tous » (PJ, n. 1148).
- « Âme, sache bien que tous tes péchés ne m’ont pas blessé aussi douloureusement le cœur que ta méfiance actuelle ; comment peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté » (PJ, n. 1486).
- « Ma fille, quand tu t’approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l’eau qui sont sortis de mon cœur se déversent sur ton âme et l’ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser dans ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c’est moi-même qui t’attends dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c’est moi seul qui agis dans l’âme. Ici, la misère de l’âme rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes qu’à cette source de miséricorde, les âmes ne puisent qu’avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n’y aura pas de bornes à mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère et la pauvreté car ma grâce se détourne d’eux pour aller vers les âmes humbles » (PJ, 1602).
Bonne fête !