Par le Père Antoine Vairon, curé
Partir en pèlerinage fait partie de la dynamique de notre vie chrétienne, car cela nous rappelle que chaque personne est « homo viator », toujours en chemin au long de son existence. Le sanctuaire qui marquera le bout de la route et qui donne envie de partir, ce sanctuaire qui fait lever le regard et stimule notre élan apparaît comme l’image de la maison du Père Eternel qui nous attendra au terme de notre vie, demeure céleste où le Christ nous a déjà préparé une place, et qui oriente notre espérance.
Ce n’est pas par hasard si, dans nos paroisses de Rueil-Malmaison, nous avons eu le désir de proposer régulièrement des occasions de partir en pèlerinage. Que ce soit pour des grands lieux fondateurs comme la Terre Sainte à plusieurs reprises, ou inspirant comme Assise en février dernier ; que ce soit chaque année avec notre diocèse pour aller bénéficier de la grâce mariale qui nous attend à Lourdes.
Mais également le temps d’une simple journée renforçant notre lien diocésain à la cathédrale Sainte-Geneviève de Nanterre et à Saint-Clodoald, ou nous faisant visiter des joyaux spirituels comme la Chapelle de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, et encore de grands lieux parisiens comme Saint-Étienne-du-Mont et Saint-Germain-des-Prés. Toujours, cela offre une occasion de sortir de notre quotidien pour nous recentrer sur le Seigneur, tout en portant les intentions personnelles, familiales, amicales qui nous tiennent à cœur.
Cette alternance de séjours au loin et de propositions plus légères, sur une seule journée, n’est nullement fortuite. Elle émane d’une volonté tout à fait claire d’offrir également des pèlerinages accessibles à tous, par la durée comme par le faible coût. Et à chaque grand pèlerinage, il y a toujours une dimension de solidarité qui fait que quelques pèlerins sont aidés financièrement pour rendre le budget accessible.
En cette fin d’année, les pèlerinages saisonniers du printemps emmèneront d’une part les mères de famille et les femmes à Cotignac ce week-end et d’autre part les pères de famille et les hommes au Mont-Saint-Michel le dernier week-end du mois de juin. Moments privilégiés durant lesquels le partage fraternel permet d’alléger le fardeau de chacun par ce compagnonnage simple et chaleureux et l’intercession mutuelle.
Une amie que je retrouvais un jour à Cotignac alors qu’elle venait avec un autre groupe me partageait :
« comme ce pèlerinage m’a fait du bien. Cela fait six mois que je porte toutes les difficultés avec le déménagement de la famille à gérer, l’installation des enfants dans notre nouveau cadre de vie et un autre boulot à investir… mais heureusement, j’avais la joie de savoir que je partirai prochainement à Cotignac ! ».
Et j’ai le plaisir de vous annoncer qu’à l’occasion de l’année sainte de 2025 que le pape Francois a proclamée, nous vous proposons un pèlerinage jubilaire à Rome du 16 au 20 février, avec passage des portes saintes qui sont spécialement ouvertes pour l’occasion (voir modalités à l’intérieur de ce dialogue).
Des quatre coins de notre terre, de partout où le message de Christ s’est répandu, des foules immenses de pèlerins vont avoir le désir d’aller réaffirmer et confesser leur foi sur le tombeau des apôtres Pierre et Paul. Peut-être avec vous ?
Vraiment, comme je le constate à chaque fois que j’emmène un groupe vivre ainsi un de ces moments spirituels privilégiés, de par les liens fraternels qui s’y nouent, c’est ensuite toute nos communautés paroissiales qui, comme par capillarité, sont bénéficiaires des grâces reçues.