+ Matthieu Rougé, Évêque de Nanterre
Les sacrements constituent une bonne nouvelle ! Le sacrement de l’onction des malades est la bonne nouvelle de la force du Christ pour traverser les épreuves de santé.
Trop longtemps limité à « l’extrême onction », administrée à l’article de la mort, le sacrement des malades suscite parfois des peurs : le proposer serait annoncer un décès imminent.
En réalité, le sacrement des malades peut être célébré dès qu’un baptisé est affronté à un trouble de santé significatif ou une opération particulièrement grave, dès qu’une personne âgée franchit un seuil notable de fragilisation.
Le fruit en est la force et la paix intérieures, un approfondissement et une purification spirituels pour persévérer dans la foi, l’espérance et l’amour malgré les souffrances du corps et du cœur et malgré aussi, le jour venu, les angoisses de l’agonie.
Célébré en présence de proches et de frères et sœurs dans la foi, le sacrement des malades manifeste la sollicitude de tout le corps du Christ à l’égard de l’un de ses membres en souffrance. Grâce à la triple onction d’huile des malades (dans les paumes et sur le front) qui accompagne les paroles sacramentelles, il rejoint et le corps et le cœur de celui qui le reçoit.
En bénissant l’huile des malades durant la Semaine Sainte, l’évêque, entouré des prêtres, diacres, consacrés et forces vives du diocèse, prie pour tous ceux qui en recevront l’onction. Que le Seigneur bénisse, console et encourage tous les malades et tous ceux qui les accompagnent !
L’un de vous se porte mal ? Qu’il prie.
Un autre va bien ? Qu’il chante le Seigneur.
L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église :
ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.
Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera
et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon.
Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres
afin d’être guéris.
La supplication du juste agit avec beaucoup de force.
Lettre de St Jacques, 5, 13-16