Par le Père Antoine Vairon
A mesure que le Carême avance, l’invitation de Dieu : « Revenez à moi de tout votre cœur, je ne suis qu’amour et tendresse » (livre du prophète Joël) retentit avec plus de force.
Et les prêtres se rendent disponibles pour célébrer avec vous le Sacrement de la Réconciliation, ce sacrement si particulier qui se célèbre dans l’intimité tout en étant une joie pour l’Eglise entière.
Aller me confesser ? ‘Je n’ose pas’… ‘je n’en vois pas l’intérêt’…’j’en parle aux enfants de mon équipe de KT, mais mois cela fait années que je n’y suis pas allé’… ‘j’ai peur que cela se passe mal ou que le prêtre me juge’… ‘et puis comme je me confesse directement à Dieu’… ‘mais je recommence toujours dans les mêmes travers, le mêmes péchés’. Que d’obstacles à s’approcher de cette grâce offerte par le Christ !
A quoi la Parole de Dieu répond : « tout ravin sera comblée, toute montagne sera abaissée » (Lc 3,5 ; cf. Is 40,4).
Pourquoi se confesser ?
Parce que Jésus a donné sa vie sur la Croix pour acquérir le pardon des péchés : s’il est allé jusque là pour l’offrir, on peut aller jusqu’au sacrement qu’Il a confié à son Eglise pour le recevoir.
Parce qu’il est bon d’entendre Dieu nous dire là qu’il nous aime plus que nos fautes et nos manquements.
Parce qu’il ne suffit pas de dire dans notre prière du soir, notre prière personnelle : « pardon, pardon »… il faut permettre à Dieu de nous dire pas la bouche du prêtre : « Je te pardonne tous les péchés, va en paix ». Et quelle force, quelle miséricorde d’entendre une telle parole se poser sur notre vie plutôt que de rester dans l’expectative : ‘Dieu m’a-t-il vraiment pardonné ?’. Et puis, l’enfant ne se contente pas de dire ‘excuse-moi maman !’, il laisse aussi sa maman l’embrasser et lui dire : ‘mais oui, mon chéri, je te pardonne et je t’aime’.
Parce que confesser nos péchés à voix haute, mais dans l’intimité, montre notre désir de vérité dans le discernement et de sérieux dans notre désir de changement pour que le péché ne s’installe pas dans notre vie.
Parce que notre péché blesse la communion de l’Eglise et que le prêtre, ministre de l’Eglise, est là à nos côtés pour nous signifier que le pardon de Dieu nous réintroduit dans cette communion restaurée.
Parce qu’on avance plus léger avec ce sacrement que sans lui.
Parce qu’il est bon de laisser Dieu être Dieu pour nous !
Les temps de confessions sont nombreux, surtout les mercredi 29 et vendredi 31 mars (voir p. 3). Prenez donc le temps de venir pour vous, mais aussi si possible de vivre une longue pause de prière, au cœur de ce carême, durant laquelle vous pourrez vous émerveiller que d’autres reviennent vers Dieu et intercéder pour les pécheurs.
« Vous tous qui avez soif, venez boire gratuitement » (cf. Is 55,1) à la fontaine de l’inépuisable Miséricorde divine.