Par le Père Antoine Vairon
Le Christ nous envoie, toujours ! Comme dans les pulsations du cœur : les cellules sont attirées vers le cœur pour être ensuite envoyées dans tout le corps, jusqu’en ses extrémités. Ainsi, les baptisés que nous sommes vivent ces deux mouvements. Nous sommes attirés par Jésus jusque dans l’intimité de son cœur pour être renouvelés, revivifiés, ressuscités : voilà les sacrements, voilà la prière vécue seul ou en Eglise. Puis il nous envoie vers les autres pour être porteurs de sa Parole, de sa paix, de sa force et, osons le dire, de sa joie.
« Que ma joie soit en vous ! » (Jn 15, 11). Tel est bien le désir du Christ pour nous. Certes, nous n’oublions pas le travail pour le service des plus fragiles ou pour la vérité dans la suite du rapport de la CIASE. Nous n’oublions pas cette guerre qui nous semble si voisine en Ukraine et que nous portons quotidiennement dans notre prière et dans nos gestes de partage. Et les violences et les drames humains de ce conflit ne doivent pas occulter les autres pays en guerre ou les autres lieux de souffrance dans notre humanité. Or précisément, à ceux qui sont inquiets et déstabilisés par ces événements et tant de souffrances, le Christ nous fait porter sa joie sereine, cette joie qu’il veut pour nous. Annoncer qu’il y a une joie possible, une joie à venir, une joie vers laquelle on peut être tourné, c’est une manière d’annoncer l’Espérance dont nos concitoyens et notre société ont tant besoin.
Alors oui, nous allons vivre une belle semaine missionnaire, malgré les lourdeurs du contexte. Comme une bouffée d’air plus frais, comme un nouvel élan après deux années de pandémie, comme une occasion favorable ! « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous… une joie que nul ne pourra vous ravir » (Jn 16, 22)
Pour cela, voici 4 verbes qui vont nous guider tout au long de cette semaine :
Participer : se rendre présents le plus possible pour profiter des propositions, pour les soutenir, pour élargir notre prière, pour multiplier les occasions de rencontres.
Circuler : aller dans les autres paroisses de Rueil, surtout si on ne les connaît pas ou peu. Belle occasion ! La préparation de cette semaine a été un bel exemple de synodalité dans le travail en communion de toutes les équipes pour la mise en place d’un tel programme. Cette synodalité va continuer dans la manière de la vivre.
Inviter : continuer à parler des événements de cette semaine autour de soi. Se poser la question de voir qui on pourrait inviter spécialement à tel ou tel événement. Interpeller chaleureusement ceux ou celles qui se sont éloignés de la paroisse… ou qui ne connaissent pas encore sa richesse !
Discuter : tout est occasion de rencontres. Faire connaissance d’autres paroissiens dont on ne connaissait que le visage. Parler simplement aux personnes dans la rue, car elles sont aimées de Dieu et Jésus veut les rencontrer à travers nous. Raconter ce qu’on aime dans la Foi, ce que l’Eglise nous apporte. Être témoins, bien souvent, cela commence par raconter. Et conduire vers le cœur de Jésus qui renouvelle !