Journée mondiale des pauvres
Père Alfredo Burbano
Chers paroissiens, Allez, allez, allez! C’est le cri des spectateurs pour encourager leur équipe préférée durant un match. Il est aussi la voix du Seigneur qui nous motive à continuer afin de surmonter toutes les difficultés. Il connait notre combat spirituel pendant ce temps de confinement et Il ne permettra jamais que l’épreuve dépasse nos forces car son amour nous fortifie. Et Il nous dit : Allez, allez, allez !
Nous avons peut-être l’impression que tout s’est arrêté à nouveau. Nous étions tous submergés par nos préoccupations personnelles, nos activités, notre vie extérieure. Nous avions tous déjà planifié des beaux projets pour les mois à venir, mais peut-être, avons-nous oublié de dire au Seigneur : « Que ta volonté soit faite et non la mienne ? » (Luc 22, 42). Nous n’aurions jamais imaginé d’être reconfinés à cause d’une toute petite bête, un petit virus terriblement dévastateur. Et nous voilà, contraints au confinement et à ne plus bouger pour le bien de tous.
L’Eglise sera renouvelée par nos privations, nos sacrifices et nos moments durs. Il est nécessaire de ne pas nous décourager même si nous ne voyons pas encore clairement l’avenir. L’essentiel, c’est d’offrir au Seigneur nos efforts pour les malades, leurs familles, les médecins, les infirmières et tous ceux et celles qui sont sur le champ de bataille. Il est aussi indispensable de garder l’espérance et de nous tourner vers les autres. Profitez de chaque instant en famille, soyez inventifs, demandez aux enfants un sourire et apprenez à demander pardon si besoin. La peur ne doit pas nous empêcher de vivre et de ressentir la présence de Dieu.
Autrement, ce dimanche 15 novembre a lieu la 4ème journée mondiale des pauvres instituée par le Pape François depuis 2017. A propos de cette prise de conscience sur la réalité de la pauvreté dans le monde, voyons ce que nous disait Jean Chrysostome : « Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu’il est nu. Ne l’honore pas ici dans l’église, par des tissus de soie, tandis que tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. » (Hom. In Matt. 50,3). Il est vrai, nous avons des pauvres dans le monde, le Seigneur Jésus nous l’a dit : « des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Jn 12, 8). Mais je me permettrai aussi de parler d’un autre type de pauvreté, celle du manque de Dieu, celle de la solitude, celle d’avoir tout ce qu’il faut mais de vivre sans amour, celle aussi de l’exclusion par la couleur de la peau ou par la condition sociale, celle du désespoir…
Le pauvre, c’est peut-être aussi, celui qui souffre de l’abandon, qui est dans la tristesse, notre voisin de rue ou de palier. Ne restons pas indifférents à côte de lui, alors ouvrons les yeux et soyons des semeurs de joie et d’espérance. A ce propos, notre Pape François nous rappelle dans son message du 13 juin 2020 pour cette journée des pauvres :
« Ce moment que nous vivons a mis en crise beaucoup de certitudes. Nous nous sentons plus pauvres et plus faibles parce que nous avons fait l’expérience de la limite et de la restriction de la liberté. La perte du travail, des relations affectives les plus chères, comme l’absence des relations interpersonnelles habituelles, a tout d’un coup ouvert des horizons que nous n’étions plus habitués à observer. Nos richesses spirituelles et matérielles ont été remises en question et nous avons découvert que nous avions peur. Enfermés dans le silence de nos maisons, nous avons redécouvert l’importance de la simplicité et d’avoir le regard fixé sur l’essentiel. Nous avons mûri l’exigence d’une nouvelle fraternité, capable d’entraide et d’estime réciproque. C’est un temps favorable pour reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde »
Que notre Mère Marie, Mère des pauvres, intercède pour nous et nos familles.
Muchas bendiciones !!!