Le 15 mars, tous les fleuristes ferment leur porte ! Pas si grave, on est en carême, il y a un bouquet évolutif devant l’autel donc on est bon.
Oui mais…notre église de Sainte Thérèse devient la paroisse où sont désormais retransmises toutes les messes et surtout, où se dérouleront les célébrations pascales !!! Pour les Rameaux, deux palmes stabilisées avaient été préparées en amont, des petites palmettes sont trouvées sur le balcon par l’une d’entre nous et les buis malades ont bien repoussé cette année. Donc pas de problème, on a les clés de la paroisse et sans problème de distanciation sociale, un bouquet est préparé.
Mais pour la suite…normalement le Jeudi Saint et Pâques sont fleuris avec des fleurs blanches et jaunes symbole de la lumière, de la résurrection ! Mais cette année toutes les fleurs jaunes sont passées… Heureusement, dans les pots mis à disposition à la porte de la paroisse, de généreux donateurs déposent de magnifiques fleurs : rose, parme, violette et blanche… mais pas une seule fleur jaune !
Pour le Jeudi Saint, un bouquet pas tout à fait liturgique mais fruit du confinement peut malgré tout être réalisé. Difficile en revanche de mettre du violet pour célébrer la résurrection et la joie pascale !
Heureusement toutes les haies d’arbustes aux longues branches chargées de petites fleurs blanches s’offrent à nous ! Le samedi matin, l’église se pare de nombreux bouquets blancs…mais notre très cher curé trouve cela certes « beau » mais pas assez coloré et souhaite une éclosion, un jaillissement de fleurs pour célébrer la joie de Pâques et il a bien raison…mais avec quoi ???
Dans l’après-midi, nous battons le rappel des paroissiens avec jardin, nous réussissons à récupérer trois ou quatre tulipes, des giroflées, de grands rameaux d’olivier et nous voilà en deux temps trois mouvements en train de coloriser les bouquets ! Notre bien aimé curé prend tout ce qui reste de branchages, de fleurs de toutes les couleurs mauves et de rameaux et nous compose un bouquet, véritable éclosion de couleurs et de végétaux !
La semaine suivante, il nous suffit de surveiller chaque jour, lors de la messe, l’état de nos bouquets et de trouver quelques palliatifs pour leur donner de l’allure !
La semaine dernière, notre fleuriste attitrée du RER a réouvert ses portes à la demande et nous pouvons à nouveau gérer plus facilement la création de bouquets qui, petit à petit, vont retrouver toute leur couleur liturgique !