Pour franchir le porche d’entrée en carême
Père Antoine Vairon
Ceux qui ont eu la chance d’aller skier pendant ces vacances scolaires savent bien que lorsque l’on se met en piste pour une descente de slalom, on fait en sorte de ne pas manquer la première porte. La miséricorde de Dieu et de son Eglise est sans doute plus grande que celle des commissaires de courses en cas de manquement de cette première étape, il n’en reste pas moins que manquer le mercredi des cendres serait bien dommage.
Cette journée du mercredi des cendres a une saveur liturgique et spirituelle toute particulière, que les accents du prophète Joël rendent vibrante : « Maintenant, revenez à moi de tout votre cœur, dit le Seigneur. Revenez au Seigneur votre Dieu car il est tendre et miséricordieux » (cf. Joël 2, 12-13). Le signe des cendres qui marquera nos fronts apparaît, chaque année, comme une invitation à l’humilité du cœur, si nécessaire pour que Dieu puisse continuer son œuvre de conversion et de transformation d’amour en nous.
Cette entrée en carême sera aussi marquée par l’invitation à vivre une journée de jeûne. Si les prescriptions minimales de l’Eglise sont douces (s’abstenir de viande et se contenter de collations légères), le jeûne pratiqué ce jour-là peut être, selon le choix et la liberté de chacun, plus net : se priver d’un repas, voire s’abstenir entièrement de nourriture solide. La pratique choisie par chacun doit l’être avec amour et ardeur : un jeûne fade ne produit ordinairement aucun fruit spirituel. Nous aurons l’occasion d’y réfléchir et de vivre cela lors de la semaine de jeûne (au pain et à l’eau) qui sera proposée cette année du 9 au 14 mars (voir tract programme).
De plus, bien souvent, ce n’est que vers midi ou bien le soir que l’on a l’occasion d’aller participer à la messe des Cendres.
Pour nous aider à vivre cette journée de prière et d’entrée en carême pleinement, nous vous proposons cette année de nous retrouver dès la veille au soir.
C’est le mardi gras (qui n’a d’ailleurs de sens que si on se prépare à vivre un carême avec une vraie dimension d’abstinence) ! Mardi prochain (25 février) la paroisse Sainte Thérèse nous ouvrira ses portes (cf. p. 4) pour un temps convivial et déguisé… autour d’une crêpes-party. Puis nous vivrons une veillée de prière pour nous aider à entrer dans le calme intérieur et être dans les dispositions de prière dès notre réveil du mercredi de cendres. Si votre déguisement est trop complexe à retirer, vous participerez à la veillée de prière en arlequin, en corsaire ou en reine-des-neiges… aucun souci. Au cours de cette veillée, nous méditerons des textes sur l’espérance.
N’hésitez pas également, en ce début de semaine, à en parler autour de vous et à évoquer l’entrée en carême. L’expérience de ces dernières années montre que c’est de moins en moins sur les médias qu’il est possible de compter pour rappeler que les chrétiens entrent dans le temps du carême… c’est donc notre bouche-à-oreille qui peut se faire actif, invitant et donc missionnaire auprès des autres baptisés.