Que faire des scandales au Vatican ?
par le P. Antoine Vairon
Cette semaine est sorti un livre (permettez-moi de ne lui faire ici aucune publicité), dont le but était de donner le plus grand écho possible (puisque sa sortie était orchestrée simultanément dans 20 pays) à une enquête sur l’homosexualité, avérée ou présumée, de très nombreux prélats au Vatican. Ultimement, le but de l’auteur, militant de la cause homosexuelle, était d’inviter l’Eglise à changer son enseignement moral à ce sujet.
Un scandale de plus touchant l’Eglise, étalé à longueur de pages de journaux et d’ondes de tous ordres. Mais que faire de tout cela ?
Que certains clercs soient licencieux, homosexuels actifs, infidèles à leurs engagements… c’est une désolation, mais quelle originalité ?
Il y a eu d’autres tristes exemples à travers les siècles. Qu’ils agissent en réseau et se couvrent les uns les autres pour masquer leurs turpitudes… quelle nouveauté ?
Le péché est vieux. Le péché est fade. Il est vulgaire et laid. Il ne porte en lui ni nouveauté, ni créativité.
Que Rome soit une ville dans laquelle existe intrigues, luxure et médiocrité… quelle innovation ? Il suffit d’avoir le recul que donne l’histoire pour ne pas être désarçonné.
Et soyons réalistes… cela n’a en fait ni portée, ni fécondité. Cela n’a pas le goût de l’évangile. Et, finalement, cela ne nous intéresse pas vraiment… dans le sens où cela n’attire nullement ni notre envie, ni nos vies.
Que cela nous attriste profondément… oui. Et combien !
Que cela nous inquiète gravement pour tous les auteurs de ces actes et malversations, il suffit d’écouter la parole de Jésus : « celui qui causera la chute d’un seul de ces petits qui sont des miens, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache une meule autour du cou et qu’on le jette à la mer… » (Mt 18, 6).
Et l’auteur de ce livre essaye de nous faire croire que le comportement de ces quelques prélats, aussi en vue soient-ils, représente toute l’Eglise, et que celle-ci limite aux officines vaticanes. Car c’est bien ainsi qu’il en parle.
Pour ma part, l’Eglise que j’aime a le visage des paroissiens.
L’Eglise que j’aime a le visage de tous ces hommes et femmes de par le monde qui aiment Jésus, qui se laissent guider par sa lumière et qui rendent la vie plus belle autour d’eux parce qu’ils vivent la charité chrétienne.
L’Eglise que j’aime est faite de dévouement et de ferveur. Elle est empreinte de l’humilité des disciples qui savent que leur maître a encore beaucoup à leur apprendre et qu’Il les façonne à son image.
Alors, face à tout cela, quel est notre rôle, à vous et à moi ?
Est-ce que toutes ces nouvelles vont nous faire baisser les bras ?
Allons-nous régler nous-mêmes les problèmes de scandales aux États Unis, en Irlande ou ailleurs ?
Allons-nous nettoyer les officines vaticanes de ceux qui donnent un contre-témoignage de vie évangélique ?
Vous voulez ne pas rester inactif et soutenir le Saint Père ? Priez… et écrivez-lui ! Toutes les lettres adressées au pape sont accueillies avec soin.
Et votre témoignage quotidien est le meilleur antidote pour toutes les personnes, dans et hors de l’Eglise, qui seraient troublées par ces révélations de scandales qui rythment l’actualité depuis de mois. Ils vous voient vivre, animés par la Foi !