« Visiter et donner le sacrement de l’onction des malades : une mission et un service de l’Eglise »,
par le père Jean-Berlin MAHALIGNY et l’Equipe de l’Aumônerie de la Santé
Avec mon expérience limitée à 10 ans de prêtrise et de nombreux dialogues fraternels avec des malades et leurs familles tant à Madagascar qu’en France, je suis amené à reconnaître que le sacrement de l’onction des malades demeure assez méconnu, souvent associé à l’extrême- onction, et par conséquent à tout ce qui touche à la mort et aux questions existentielles de l’homme. Aussi, est-il toujours quelque chose de redoutable, parce qu’il est le “derniersacrement” et qu’il signifie, par le fait même, que la mort est proche. Hélas ! Quelle coïncidence ! Quelques jours, voire même quelques heures après avoir reçu l’onction des malades, la personne est décédée ! Et la famille de récriminer contre le prêtre : « Merci, Père, de lui avoir donné le sacrement des malades, car, peu après, il est parti ». D’après mon expérience à Madagascar, le pire est qu’un certain prêtre est mal vu dans sa paroisse car les gens disent en parlant de lui : « Il ne faut pas l’appeler pour donner le sacrement des malades, car, chaque fois, le malade décède peu après ». Je ne veux pas sous-estimer la compréhension que des Malgaches ont de ce sacrement, mais ceci pourrait être lié à ses différentes dénominations avant le Concile Vatican II.
« Allons jusqu’au bout, dit le Père Jean-Claude Badenhauser, et interrogeons-nous nous-mêmes, prêtres, diacres, religieuses proches des malades, laïcs engagés dans le Service Evangélique des malades. Ne le repoussons-nous pas encore souvent jusqu’au dernier moment, hormis les célébrations annuelles dans les églises, parce que nous ne savons pas bien comment le proposer plus tôt ? » En réponse, la lettre de saint Jacques nous décrit comment se vivait ce sacrement dans l’Eglise primitive. « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté. Ils prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade ; le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. » (Jc 5, 14-15).
« Aujourd’hui encore, par l’onction des malades, ajoute le Père Jean-Claude Badenhauser, le Christ rejoint l’homme dont la vitalité est diminuée, affaiblie, éprouvée par la maladie ou la souffrance et Il le rejoint dans la totalité de son être. Il vient pour l’aider à traverser l’épreuve de la maladie et à lutter pour sa guérison. Il vient l’habiter, par son Esprit, pour lui donner la force de demeurer avec Lui et en Lui, en communion avec ceux qui l’entourent. Force aussi d’accepter et non de subir sa maladie, afin de pouvoir la vivre, elle aussi, comme un chemin d’humanisation. Le Seigneur offre au malade de s’unir à Lui pour continuer à sauver l’humanité et à la guérir de ce qui la rend malade. La guérison fait partie du Salut chrétien ». Frères et sœurs, quelle chance et quelle sollicitude de la Providence pour notre paroisse de Rueil-Malmaison, d’avoir des hommes et des femmes
– à l’Aumônerie de la Santé, qui consacrent leur temps au service des personnes malades et âgées dans sept maisons de retraite, à l’hôpital Stell et à la clinique du Mont Valérien
– dans les quatre Relais-santé, qui visitent à domicile des personnes isolées, âgées, malades, prient avec elles, leur portent la communion et signalent au prêtre toute demande de sacrement.
Evidemment, ils ont besoin de notre soutien, de notre prière, de notre collaboration, car visiter, accompagner, faire route avec les malades et les personnes vulnérables, c’est une mission et un service de l’Eglise. Vivons donc ensemble ce dimanche de la santé, où, dans les quatre églises de Rueil, est donné le sacrement de l’onction des malades. C’est l’un des signes véritables de notre voyage communautaire et ecclésial vers le « Salut déjà là, mais pas encore », selon saint Paul
Dimanche de la Santé 2019 : visiter nos malades, nos aînés, la tâche est grande !
L’Aumônerie Santé de Rueil-Malmaison visite, écoute, accompagne les personnes hospitalisées à l’hôpital Stell, à la clinique du Mont-Valérien ainsi que les résidents des sept maisons de retraite de la ville. Elle intervient également à domicile et au sein des foyers logements. Elle prépare aux sacrements, organise des messes et apporte la communion à ceux qui ne peuvent plus se déplacer. Notre équipe est vivante mais a besoin d’être plus nombreuse pour que tous ceux qui le demandent soient visités !
Vous aussi, donnez une heure, ou deux, ponctuellement ou régulièrement, en semaine ou le week-end : quel cadeau que votre présence !
Vos questions, vos interrogations, venez nous en parler à la sortie de la messe. Vous pouvez également nous laisser un message sur le répondeur de l’Aumônerie Santé (01 47 49 49 52) ou par mail : pastoraledelasante@rueil.diocese92.fr.
Jésus nous dit : « J’étais malade et vous m’avez visité. » Un appel pressant, une tâche, un service discret mais si précieux. Avec vous