Les paroisses de Rueil, et particulièrement Notre-Dame de la Compassion, ont la grande joie cette année de voir deux de leurs membres recevoir le sacrement de l’ordination diaconale le 14 octobre.
Témoignage de Guillaume DOUET
« Le fils de Dieu n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ».
En devenant diacre, j’espère être signe de ce Dieu qui nous aime, d’un Dieu serviteur et miséricordieux.
Guillaume Douet, 45 ans, marié à Anne depuis 2000 et père de 3 enfants, Alix (17 ans), Étienne (12 ans) et Jeanne (9 ans).
J’ai grandi dans les Hauts-de-Seine, à Meudon. C’est en fin d’adolescence, qu’une interpellation à héberger des jeunes lors d’un rassemblement de Taizé, m’a rapproché de l’Église. J’ai alors été marqué par la prière et la Joie de vivre de ces jeunes venus de toute l’Europe. Devenu alors chef louveteaux et animateur d’aumônerie, j’ai rencontré un prêtre du diocèse, témoin d’une Foi intelligente et épanouie. J’ai souhaité alors devenir prêtre pour le diocèse et je suis rentré au séminaire.
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Après trois belles années de séminaire de discernement et de formation, j’ai ressenti un appel à servir le Christ à travers les personnes exclues et fragiles, non comme prêtre mais plutôt comme laïc. Ces trois années, loin d’être un échec, m’ont profondément enrichies spirituellement. J’ai aussi mieux découvert le diocèse de Nanterre et sa diversité, notamment la communauté paroissiale de Villeneuve-la-Garenne, une communauté chaleureuse et accueillante où j’ai rencontré des chrétiens de la mission ouvrière.
Après 7 années comme éducateur à la fondation « apprentis d’Auteuil », j’ai rejoint le Secours Catholique-Caritas France.
Au Secours Catholique, j’ai compris que l’Église ne devait pas seulement s’occuper des plus pauvres, mais surtout qu’elle devait devenir l’Église des Pauvres, une Église où les plus faibles ont leur place. C’est lors d’un partage d’Évangile à la Cité Saint-Pierre de Lourdes, que des personnes « ex SDF » m’ont dit leur souffrance de ne pas se sentir chez eux dans nos communautés paroissiales. Ils revivent l’Évangile des ouvriers de la Onzième heure, oui, personne ne les a embauchés (Mt 20 7 ). Je constate que nous sommes souvent frileux à appeler de nouvelles personnes à vivre leur baptême, à être missionnaire. Nous pouvons alors nous illusionner en pensant que ce sont toujours les mêmes qui agissent. Je suis allergique à « l’entre-soi ».
Au contraire, j’aime la diversité dans l’Église. J’ai été façonné par de nombreuses communautés avec des sensibilités différentes : Taizé, les aumôneries de l’enseignement public, les Scouts de France, la Mission de France, le FRAT, les fraternités monastiques de Jérusalem, la Trappe de Soligny, un couple de l’Emmanuel, l’ACE, le pèlerinage des pères de familles …
L’exhortation du pape François « La Joie de l’Évangile » a été source d’un nouvel élan pour moi. J’y ai vu un appel à sortir de mon confort pour rejoindre les périphéries et à porter la joie de l’Évangile à ce monde aimé de Dieu. Le pape François rappelle aussi que les pauvres sont les destinataires privilégiés de l’Évangile.
Témoignage de Henri de GUILLEBON
« Vois la joie que t’apporte ce service ; ne veux-tu pas me consacrer ta vie ? N’aie pas peur ».
Pour moi, le diacre doit vraiment témoigner par sa vie que le sacrement de l’Eucharistie et celui du frère se répondent l’un l’autre, se nourrissent l’un de l’autre, et inviter les fidèles à vivre cela.
Prière d’action de grâce
J’ai 51 ans ; je suis ingénieur de formation, célibataire. Je travaille chez PSA depuis 27 ans. Je m’apprête à être ordonné diacre permanent. Seigneur, c’est la voie dans laquelle tu m’as appelé. Tu as cru en moi dès ma naissance ; et moi, j’ai aussi cru en toi, mais plus tard. Tu es désormais le rocher sur lequel je m’appuie, tu es le Chemin, la Vérité, la Vie.
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Je suis né en 1967, j’ai grandi à Paris. Je suis riche de ce trésor inestimable d’avoir eu une enfance heureuse et sans nuage (quand tant d’autres ont eu une enfance piétinée par le malheur), entourée par mes parents, mon frère et ma sœur, accompagnée par les copains de mon âge. C’est un cadeau du Ciel.
J’ai reçu une éducation catholique ; baptisé, j’ai reçu les sacrements de l’Eucharistie et de la Confirmation avec beaucoup d’émotion. A la fin de l’adolescence pourtant, la pratique religieuse n’étant plus à mes yeux qu’une routine faite sans joie et dénuée de sens, je l’ai petit à petit abandonnée. Mais le Seigneur était en veille dans mon cœur ; ne pouvant me rejoindre dans l’Eucharistie, Il m’attendait dans le sacrement du frère.
L’appel
Entraîné par le souffle missionnaire des J.M.J. de Paris (1997), je me suis inscrit à un service caritatif assez original : nous allions en binôme, porté par la prière, à la rencontre des S.D.F. du quartier Saint-Lazare (Paris) pour les aider à retisser du lien social. C’était concret, jeune, et ce service avait un goût d’aventure ; à chaque rendez-vous, je ressentais une joie immense qui ne s’est jamais tarie. Après 3 ou 4 ans, le Seigneur m’a amené à réfléchir sur ma vie « Vois la joie que t’apporte ce service ; ne veux-tu pas me consacrer ta vie ? N’aie pas peur ».
Il m’a fallu une dizaine d’années pour répondre en plénitude à cet appel. La pratique régulière, l’investissement dans des services caritatifs, le travail professionnel vécu comme une possibilité de témoignage me semblaient une réponse suffisante. Mais le « N’aie pas peur » du Seigneur était une invitation plus radicale. Après une retraite d’une semaine (Pâques 2013) organisée par le service des vocations du diocèse, j’ai frappé à la porte de la formation des futurs diacres permanents : elle s’ouvrait sur l’inconnu, mais j’y étais prêt.
La formation
La formation dure 5 ans : 1 an de pré-discernement et 4 ans de formation. Elle structure nos acquis parfois un peu disparates, en théologie, en liturgie, et nous apporte des témoignages de vies consacrées au service du frère (la diaconie de la Parole, de la Liturgie et de la Charité formant les 3 piliers du ministère de diacre). Pour moi qui avais été appelé depuis les périphéries de l’Église, cette formation m’a fait découvrir la beauté des sacrements et de leur liturgie, ainsi que le lien intime qui unit ces trois diaconies. Pour moi, le diacre doit vraiment témoigner par sa vie que le sacrement de l’Eucharistie et celui du frère se répondent l’un l’autre, se nourrissent l’un de l’autre, et inviter les fidèles à vivre cela.
Voici les RDV qui marquent cette ordination, auxquels vous êtes tous chaleureusement invités, chers paroissiens, à vous joindre :
- Vendredi 12 octobre à 20h30 une veillée de prière autour de Guillaume Douet et d’Henri de Guillebon est organisée à Notre-Dame de la Compassion.
- Dimanche 14 octobre à 15h Guillaume et Henri seront ordonnés diacres permanents en la cathédrale Ste-Geneviève de Nanterre par Monseigneur Matthieu Rougé.
- Dimanche 21 octobre nos deux nouveaux diacres seront présents à la messe de 10h30 qui sera suivie d’un apéritif et d’un repas ouvert à tous les paroissiens.
Pour ceux d’entre vous qui souhaiteraient leur faire un cadeau, une cagnotte en ligne est lancée :